Laboule

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Laboule
Laboule
Vue sur le village de Laboule.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Beaume-Drobie
Maire
Mandat
Françoise Gallet
2020-2026
Code postal 07110
Code commune 07118
Démographie
Gentilé Boularains
Population
municipale
145 hab. (2021 en augmentation de 5,07 % par rapport à 2015)
Densité 8,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 35′ 19″ nord, 4° 10′ 00″ est
Altitude Min. 393 m
Max. 1 410 m
Superficie 17,45 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Cévennes ardéchoises
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Laboule
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Laboule
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Laboule

Laboule (occitan La Bola) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Il s'agit d'un modeste village rural situé dans un secteur de moyenne montagne positionné au cœur de la Cévenne ardéchoise et ses habitants sont appelés les Boularains[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Laboule
Le village vu de la place.

Le village de Laboule est perché à 680 mètres d'altitude, au pied du massif du Tanargue. Il est situé dans le Pays de la Beaume-Drobie, dans le canton de Valgorge, au sud-ouest de l'Ardèche. La plus grande ville à proximité de Laboule est Aubenas, située à environ 36 kilomètres au nord-est.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Laboule est limitrophe de cinq communes[2], toutes situées dans le département de l'Ardèche, à savoir :

Ces communes sont réparties géographiquement de la manière suivante :

Rose des vents La Souche Jaujac Rose des vents
Valgorge N
O    Laboule    E
S
Beaumont Rocles

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Laboule comprend sur le nord de son territoire une partie de l'adret du massif du Tanargue.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Deux rivières traversent le village : la rivière de la Beaume et la rivière de Salindre. Plusieurs ruisseaux prennent leurs sources sur les pentes du Tanargue jusqu'à rejoindre l'une ou l'autre de ces rivières.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 678 mm, avec 9,1 jours de précipitations en janvier et 5,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Croix Millet », sur la commune de Prunet à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 590,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Laboule est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,8 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

La localité est composée d'un chef-lieu : Laboule (Le Village), où se situe la mairie, et de plusieurs hameaux, comme les Abriges, le Brau, le Monteil, le Rieu, le Sahut, le Serre, Valos et Valousset.

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Laboule est situé en zone de sismicité no 2 (sur une échelle de 5), comme la plupart des communes situées sur le plateau et la montagne ardéchoise[15].

Terminologie des zones sismiques[16]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 2 Sismicité faible accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attesté sous la forme mansus de Bola en 1464.

L'abbé Gineste, curé de Laboule au XIXe siècle, avait réuni de nombreuses informations sur le village entre le XVIIe et le XIXe siècle et pour lui l'origine de Laboule venait du mot bouleau. Or le mot bouleau vient du mot gaulois betua ou du mot latin betula qui peut se retrouver dans d'autres lieux ardéchois, comme le Bez. Cette erreur fut longtemps répétée et il est plus probable que Laboule vient plutôt de bola (« la limite » ou « la borne ») en occitan[17]. Cette origine toponymique peut s'appuyer sur plusieurs éléments. D'une part les estimes de 1464 parlent d'une Mansus de Bola et d'autre part le cadastre dit napoléonien de 1842 indique le nom du village sous la forme de La Boule. De plus Laboule était considérée comme la limite entre les mandements de Valgorge et de Joannas jusqu'au XVIIIe siècle. Enfin le col qui permet d'aller de Laboule à Champussac ou Valos s'appelle la pierre plantée. Une pierre sûrement, comme dans d'autres territoires en France, sous forme d'une boule[18]. En Ardèche on retrouve aussi deux toponymes intéressants : la Pierre plantée à Faugères et le village de Borne qui peuvent confirmer l'utilisation fréquente de marquages sous forme de pierres. Laboule vient donc de la Borne.

Histoire[modifier | modifier le code]

À l'origine, le lieu de « La Boulle » était rattaché à la commune de Valgorge, qui dépendait du diocèse de Viviers[19].

En 1733, Valos et Valousset sont séparés de Joannas pour former la nouvelle paroisse de Laboule.

Le , l'évêque de Viviers inaugure l'église de la paroisse de La Boulle dont la construction vient de s'achever. Elle est placée sous le patronage de l'Immaculée Conception de la Sainte Vierge et reçoit dès lors le nom de « Notre-Dame de La Boulle ».

Le se tient une ordonnance des États de la province du Languedoc par laquelle, à la demande des habitants qui estimaient être un nombre suffisant d'habitants contribuables, Laboule (à l'époque « la Boulle ») fut séparée du mandement de Valgorge et Valos (à l'époque « Vallos ») du mandement de Joannas pour être réunis en un seul mandement. Il était donc alors envoyé aux habitants de ces lieux une « mande » séparée de celle de Valgorge et Joannas[20].

En 1790, la création de la commune de Laboule confirme le détachement d'avec Valgorge.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

La mairie.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    M. Chabrol    
    Raymond Serret    
avant 1988   Pierre Mellet    
    Pierre Monnier    
mars 2001 mars 2008 Jean-Pierre Caretti    
mars 2008 mars 2014 Denise Ferrari    
mars 2014
(réélue en 2020)
En cours
(au )
Françoise Gallet[21],[22]    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 145 habitants[Note 2], en augmentation de 5,07 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7206937818259479699759891 000
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
930925956960889836808781752
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
772769706617500402403323229
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
14512792111108112132138142
2014 2019 2021 - - - - - -
142145145------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,3 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 74 hommes pour 67 femmes, soit un taux de 52,48 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,81 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
2,6 
90 ou +
0,0 
13,2 
75-89 ans
13,0 
25,0 
60-74 ans
24,6 
21,1 
45-59 ans
23,2 
19,7 
30-44 ans
15,9 
6,6 
15-29 ans
8,7 
11,8 
0-14 ans
14,5 
Pyramide des âges du département de l'Ardèche en 2020 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,4 
8,8 
75-89 ans
11,3 
20,5 
60-74 ans
20,7 
21,5 
45-59 ans
20,7 
16,8 
30-44 ans
16,5 
14,3 
15-29 ans
12,8 
17,2 
0-14 ans
15,6 

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Aubenas.

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale et les membres de la communauté catholique qui résident dans la commune sont rattachés à la paroisse Sainte Thérèse des Cévennes, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[29].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église de Laboule
Église de Laboule

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception de Laboule : Une association s'occupe depuis 2007 de la restauration et de l'embellissement de l'église, ainsi que de l'organisation de manifestations culturelles en son sein.

Artisanat d'art[modifier | modifier le code]

La commune est le siège de plusieurs artisans d'art : un sculpteur verrier, un sculpteur sur bois, un créateur de poterie céramique et un créateur de bijoux contemporains. Mais également une gastronomie locale avec sa boulangerie artisanale.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Laboule possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Laboule (07110) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
  2. Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Laboule et Prunet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Croix Millet », sur la commune de Prunet - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Croix Millet », sur la commune de Prunet - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
  16. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  17. Thomas L., « Sur la conférence de Bernard Salques (oct. 2014) », Laboule Infos, no 33,‎ , p. 7.
  18. Emmanuel Grélois, « Les usages concurrents de la rivière : l'Allier en Basse-Auvergne (XIIIe – XVIIIe siècle) », dans P. Fournier et S. Lavaud (dir.), Eaux et conflits dans l'Europe médiévale et moderne, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, , 115 p. : « Les justices situées respectivement en aval et en amont du « pont rompu » sont […] matérialisées par des bornes plantées (« boules »). »
  19. Mémoires de l'Histoire du Languedoc, p. 378 (1633).
  20. Loix municipales et économiques de Languedoc ou recueil des Ordonnances, 1787, t. 5, p. 890.
  21. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  22. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Laboule (07118) », (consulté le ).
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Ardèche (07) », (consulté le ).
  29. Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse "Sainte Thérèse des Cévennes".

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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